Le plus haut niveau d'engagement politique est nécessaire pour lutter contre COVID-19

10 mars 2020

 

La maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) a choqué le monde par la mobilité et la rapidité de sa propagation.

Depuis son apparition en Chine à la fin de l'année dernière, elle a parcouru le monde, faisant plus des milliers de victimes, rendant des centaines de milliers de personnes malades et provoquant quarantaines et confinements. Des rencontres internationales et des événements sportifs majeurs ont été annulés, environ 300 millions d'enfants ne sont pas à l'école et les marchés financiers sont sous le choc. Dans certains pays, le tourisme, une occupation vitale pour de nombreuses personnes, a pratiquement cessé et des endroits emblématiques sont presque vides, du jamais vu auparavant.

Selon les dernières estimations, l'épidémie pourrait coûter à l'économie mondiale l'équivalent de 2 milliards de dollars américains (UNCTAD, anglais).

Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, décrit la pandémie comme "la crise sanitaire mondiale de notre époque".

Aide aux plus vulnérables

Les pandémies peuvent être combattues, mais seulement avec le plus haut niveau d'engagement politique.

L'OMS a demandé à la communauté internationale 675 millions de dollars pour lutter contre le virus, tandis que l'ONU consacre 15 millions de dollars pour financer des activités essentielles telles que la surveillance de la propagation du virus, la recherche de cas et l'appui aux laboratoires nationaux.

Avec l'OMS aux commandes, une équipe de gestion des crises des Nations Unies a été mise en place. Le PNUD joue un rôle clé dans la réponse des Nations Unies à un niveau plus large.

Sur la base de notre expérience de la réponse à COVID-19 en Asie-Pacifique, ainsi que de notre travail mondial avec Ebola, Zika, H1N1, SRAS et MERS, une équipe de gestion de crise du PNUD a été mise en place à Bangkok. Des équipes similaires suivent l'évolution de la maladie dans d'autres régions, et notre Global Policy Network travaillera avec les pays pour s'assurer qu'ils disposent de l'équipement nécessaire pour prévenir et répondre au COVID-19, et pour s'assurer que leurs chaînes d'approvisionnement médical sont solides.

Restez calmes et lavez-vous les mains

Les virus transmettent autant la peur que la maladie. Des experts médicaux et de santé publique ont souligné à plusieurs reprises que COVID-19 est un sujet de préoccupation et de préparation, pas de panique. Environ 80% des personnes infectées ne présenteront que des symptômes bénins ou même aucun symptôme.

Pour partager des informations précises et fiables, le PNUD a établi un partenariat avec AMV, l'une des plus grandes agences de publicité au monde, et avec l'acteur, écrivain et comédien britannique Stephen Fry pour la campagne Tweet Zero. Son objectif est de mettre en évidence les actions simples qui peuvent assurer la sécurité des personnes, comme de se laver fréquemment les mains, rester à la maison si elles sont malades et ne pas se toucher le visage.

L'objectif de la campagne est simple : nous voulons que le tweet zéro se propage plus vite que le virus, de sorte que, dans le monde entier, les personnes puissent se comporter de manière à assurer leur sécurité et celle de leurs proches.

Conséquences économiques

L'épidémie, si elle n'est pas traitée correctement, pourrait avoir des conséquences économiques importantes, qui aggraveraient les inégalités existantes et entraveraient davantage les efforts mondiaux pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD).

La Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement a déclaré que le virus pourrait provoquer une récession dans certains pays et réduire la croissance annuelle de 2,5%. La Banque mondiale a annoncé une aide initiale de 12 milliards de dollars pour les pays qui font face aux effets économiques et sanitaires de l'épidémie.

Le PNUD évaluera quant à lui l'impact social et économique du virus, rassemblera des ressources, créera des alliances et communiquera sur les risques et les mesures à prendre. Une bonne santé est essentielle au développement durable et, dans le cadre de son engagement envers l'ODD 3 (bonne santé et bien-être), l'organisation intensifiera ses efforts pour aider les pays à atteindre la couverture sanitaire universelle.

Nous sommes pleinement déterminés à utiliser nos ressources au maximum pour soutenir les pays les plus touchés, les pays où les systèmes de santé sont les plus faibles et les personnes les plus vulnérables.