Lancement du laboratoire d’accélération d’innovations d’Haïti

Par Mickens Mathieu, responsable d’exploration

28 juin 2021

Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) en Haïti, de concert avec le Gouvernement haïtien et l’Ambassade de l’Allemagne, a procédé le mercredi 21 avril 2021 à Port-au-Prince au lancement officiel du laboratoire d’accélération d´innovations d’Haïti. À travers ce lancement, le PNUD et ses partenaires ont présenté la mission, les objectifs, les méthodes d’intervention du laboratoire d’Haïti ainsi que ses champs d’actions et ses contributions potentielles au relèvement des défis de développement du pays.

Parmi les intervenants clés de la cérémonie figurent M. Fernando Hiraldo del Castillo, Représentant résidant du PNUD pour Haïti ; Mme Stephanie Ziebell, Représentante résidente adjointe du PNUD pour Haïti ;  M. Yves Robert Jean, Haut cadre délégué du ministère de la Planification et de la Coopération Externe ; S.E.M. Jens Kraus-Massé, Ambassadeur de l’Allemagne en Haïti ; Mme Linda Maguire, Directrice régionale adjointe du PNUD pour  l’Amérique Latine et des Caraïbes du PNUD ; M. Amadou Sow, Conseiller régional spécialiste du réseau Accelerator Lab Network pour l'Afrique ; M. Pierre Faubert Lubin, responsable de la cartographie des solutions ; M. Mickens Mathieu, responsable d’exploration et M. Pierre Antoine, Responsable d’expérimentation.

Créés à l’initiative du PNUD en 2019, avec la généreuse contribution financière des Gouvernements allemand, italien et qatari, les laboratoires d’accélération visent à développer, échanger et transmettre des solutions aux problèmes de développement pour tous les pays concernés. Haïti s’ajoute à liste des 91 laboratoires repartis dans 116 pays à travers le monde.

Au cours de son allocution de circonstance, le Représentant résident du PNUD pour Haïti a rappelé le message phare d’Achim Steiner, Administrateur du PNUD, au sujet des laboratoires d’accélération: « Les laboratoires ne sont pas des choses physiques. Ils sont une façon de penser, de travailler et de s'engager. En travaillant ensemble, nous avons démontré que nous pouvons changer la vie de milliards de personnes ».

Il n’est plus à démontrer que changer la vie des peuples et transformer au mieux la planète requiert une approche qui ne laisse personne de côté. Dans ce cadre-là, le laboratoire aidera non seulement à construire des réflexions, mais aussi à réaliser des essais à petites et grandes échelles sur le terrain en rapport aux solutions novatrices endogènes provenant des communautés locales, des entreprises privées, des institutions gouvernementales, des centres universitaires et d’autres institution de la société civile haïtienne.

« Les laboratoires de développement n’imposeront pas les solutions, mais auront à les explorer, les tester à petite échelle et de concert avec toutes les parties prenantes sans exception » a précisé Mme Maguire, la Directrice régionale adjointe du PNUD de l’Amérique Latine et des Caraïbes, à travers son intervention.

L’Ambassadeur de l’Allemagne en Haïti, M. Kraus-Massé, de son côté se dit espérer qu’AccLab puisse contribuer « à créer un vivier de solutions innovantes permettant de faire bouger les lignes dans certains domaines clés et inspirer un modèle de développement plus inclusif et participatif ».

Pour sa part, M. Jean, le Conseiller spécial du ministère de la Planification et de la Coopération Externe exprime l’intérêt de son ministère à s’associer à cette initiative pour faire face dans une certaine mesure à quelques défis tels que l’insécurité alimentaire ou la croissance économique difficile du pays.

Le laboratoire d’accélération d’innovation d’Haïti s’aligne au mandat du PNUD en matière d’intégration des solutions aux défis multiples et complexes de développement à l’horizon 2030 en vue de mettre fin à la pauvreté, améliorer les cadres de vie et contribuer à la paix et à la prospérité pour les générations présentes et futures.

Dans plusieurs pays, les laboratoires d’accélération du PNUD ont commencé par obtenir des résultats probants sur les défis de développement. À titre d’exemple, la Serbie met en œuvre des actions visant la réduction des effets néfastes de la faible croissance démographique au moyen de la migration circulaire et la rétention des migrants qualifiés et non qualifiés; Le Zimbabwe contribue substantiellement dans la mise en place d’un espace de dialogue et de concertation entre les acteurs nationaux autour des reformes sociales et économiques à mettre en œuvre en vue d’améliorer les conditions de vie de la population nationale dans le contexte post-Mugabe.