Le Ministère de l’Environnement et le PNUD s’engagent pour la valorisation des ressources environnementales dans le Nord et le Nord-Est

8 novembre 2018

Des pêcheurs en train d'extraire une cage lors de la première récolte. © PNUD Haïti / Ruvens Ely Boyer

Une délégation composée de représentants du Ministère de l’Environnement (MDE) et du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a visité, le 8 novembre dernier, quatre initiatives du projet Adaptation Basée sur les Écosystèmes (ABE) au niveau du complexe des trois Baies dans le Nord et le Nord-Est. Cette visite s’est inscrite dans le cadre de l’évaluation des premiers résultats du projet misant sur le renforcement de la résilience des écosystèmes et la conservation de la biodiversité à travers une approche de « la montagne à la mer ».

 « Je suis fier de constater que, grâce à ce projet, des gens qui vivaient essentiellement de la coupe des arbres sont en train d’exercer, à Philibert, la pêche comme moyen alternatif de revenus » s’est réjoui M. Jeantel Joseph, Directeur de l’Agence Nationale des Aires Protégées (ANAP) du MDE, au cours de sa visite d’un des micros projets.

Après le passage du cyclone Irma en septembre 2017, le PNUD et le Ministère de l’Environnement, sur des financements du Fonds pour l’environnement mondial (FEM), ont subventionné 8 micro-projets dans le Nord et le Nord-Est. L’objectif étant de créer des activités génératrices de revenus de sorte à accroître la résilience des communautés face aux chocs climatiques futurs et de protéger les agroécosystèmes. Les résultats sont aujourd’hui visibles et les bénéficiaires en témoignent.

« La sécheresse a détruit tous nos jardins. Aujourd’hui, je me réjouis de ma première récolte de poissons, élevés depuis 6 mois » a déclaré M. Emmanuel Jose, coordonnateur de l’organisation « Rassemblement des Paysans de Philibert ».

Avec l’appui du projet, plus de 100 pêcheurs ont été formés aux techniques d’élevage de poissons en cage. 31 familles ont reçu une cage et ont, désormais, la capacité de produire plus de 20 000 livres de poissons supplémentaires, permettant ainsi de réduire la pression sur les ressources naturelles et d’atténuer l’insécurité alimentaire dans le département.

A Caracol, le projet a réussi le pari d’initier aux pratiques apicoles 50 membres issus de deux associations de pêcheurs. Ces nouveaux apiculteurs témoignent qu’ils comprennent dorénavant l’importance de la protection de la biodiversité et la nécessité d’abandonner la surpêche et la coupe abusive des forêts de mangroves, ceci grâce aux formations reçues dans le cadre de ce projet.

Le PNUD « réitère son engagement pour appuyer le Ministère de l’Environnement dans ses efforts pour sauvegarder les aires protégées terrestres, marines et côtières et de donner aux populations l’accès à des moyens économiques alternatifs » a précisé M. Fernando Hiraldo, Directeur de pays adjoint du PNUD en Haïti.