La DPC et le PNUD : un partenariat dynamique vers la gestion inclusive des risques et désastres en Haïti

3 avril 2019

Une vue de l'assistance. © PNUD Haïti

À l’occasion de la Journée nationale du mouvement des femmes en Haïti, la Direction de la Protection Civile (DPC) ; le Ministère à la Condition Féminine et aux Droits de la Femme (MCFDF) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) ont organisé, le 3 avril dernier à Port-de-Paix, un atelier d’échanges et de partages d’expériences avec les femmes et les personnes en situation de handicap ayant vécu des crises et catastrophes naturelles au niveau du département du Nord-Ouest. Ont participé à cet atelier, des représentants de plus d’une dizaine d’associations de femmes et de personnes à besoins spéciaux venant des dix communes dudit département.

Au cours de cette rencontre, M. Dieudonné Charles, atteint de paraplégie et membre du Réseau Associatif des Personnes Handicapées du Nord-Ouest (RAPHNO) a déploré que « pendant les cyclones ou autres catastrophes naturelles, les gens se font souvent plus de soucis pour sauver le bétail que contribuer à l’évacuation des personnes en situation de handicap ».

Mme Claudia Jean Baptiste, originaire d’Anse-à-Foleur et membre d’une organisation de femmes dénommée Rasanbleman Fanm pou Ansafolè Vanse / RAFAV (en français, Rassemblement des femmes pour l’avancement d’Anse-à-Foleur)  a pour sa part témoigné que « quelques fois, les femmes utilisent les mêmes toilettes que les hommes et les personnes à mobilité réduite elles-mêmes ont du mal à se déplacer dans ces sites inappropriées alors que les gens du troisième âge se font bousculer au moment des distributions de kits de subsistance ».

Aux termes de la journée de travail, les différents intervenants ont mis en relief la nécessité d’entreprendre une série de mesures en vue de mieux répondre aux besoins de ces catégories sociales lors des situations de crises et de catastrophes. Parmi ces mesures, ils ont recommandé de mettre en place des abris répondant aux critères de base pour faciliter le déplacement des personnes à mobilité réduite ; former des personnels à une gestion des refuges qui tienne compte des sexospécificités et qui soit inclusive ; former des groupements de femmes en prévention et réponse aux catastrophes ; placer des psychologues, sociologues et travailleurs sociaux dans les abris ; et améliorer les méthodes de préparation et de distribution des kits afin qu'ils soient adaptés et accessibles aux femmes et aux personnes vivant avec un handicap.

À titre de rappel, le Nord-Ouest fait partie des départements les plus exposés d’Haïti par rapport aux aléas naturels notamment la sécheresse, l’inondation, les cyclones, les raz de marées, les séismes, le tsunami, etc.

Le PNUD, à travers le projet « Renforcement de la préparation et de la gestion des désastres » financé par le Gouvernement du Japon, s’engage à continuer à appuyer les instances concernées pour une meilleure intégration de l'égalité des sexes et de l'inclusion sociale dans la gestion des risques et des désastres en Haïti.