L’hydro-électricité: Micro-centrales Ravine du Sud et Lower Saut-Mathurine Étude d’impact environnemental et social

L’hydro-électricité: Micro-centrales Ravine du Sud et Lower Saut-Mathurine Étude d’impact environnemental et social

31 août 2015

Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) met à disposition des secteurs intéressés cette étude d’impact environnemental des micro-centrales Ravine du Sud et Saut Mathurine. C’est un outil  développé en partenariat avec l’État haïtien  dans le cadre d’un projet pilote de promotion de l’hydro-électricité intitulé « Développement de l’hydroélectricité sur petite échelle en Haïti (Micro Hydro) ».

Cette étude prend en compte deux barrages dans le Sud d’Haïti. Elle s’inscrit dans une démarche visant à contribuer au développement de textes de lois permettant de protéger de potentiels investisseurs  dans le domaine hydro-électrique. Le projet travaillera également au renforcement de l’EDH à travers la mise en place d’organismes disposant de données et de statistiques fiables sur tous les cours d’eau en vue de permettre aux potentiels investisseurs de prendre des décisions éclairées.

Cette étude a déjà reçu un avis de non-objection du Gouvernement d’Haïti à travers le Ministère de l’Environnement (MDE) et le Ministère de l’Agriculture, des Ressources Naturelles et du Développement Rural (MARNDR)  et révèle que ces barrages auront d’importantes répercussions positives sur la vie socio-économiques des départements concernés surtout avec la reprise de la vie nocturne.

Haïti est le pays ayant le plus faible taux d’électrification de l’Amérique latine et des Caraïbes. Seulement 10% de la population haïtienne dispose d’un accès extrêmement limité à l’électricité et à un coût élevé pour une population vivant en grande partie dans la pauvreté.

Le pays connait des problèmes d’approvisionnement énergétique de plus en plus importants depuis quelques années. Les besoins  énergétiques sont majoritairement comblés à partir des ressources locales (55% par le bois de feu, 16% par le charbon de bois, 5% par l’hydro énergie).

L’hydro-électricité ne satisfait, aujourd’hui, en Haïti qu’une faible part de la production totale en électricité. La filière thermique représente la majeure partie de l’énergie consommée. Aussi, le pays est-il très vulnérable à l’augmentation du prix du pétrole.

Jusqu’à aujourd’hui, l’Électricité d’État d’Haïti (EDH) gère quelques centrales hydro-électriques d’une capacité installée totale de 61 MW dont, la plus importante, reste celle de Péligre. En dehors des centrales électriques déjà installées, le potentiel hydroélectrique haïtien qui pourrait être développé est estimé à plus de 150 MW soit environ trois fois la capacité de la centrale Péligre.

Considérant que les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) ne pourront être réalisés sans une augmentation substantielle de la disponibilité énergétique, le défi consiste donc à adresser cette demande sans pour autant augmenter dramatiquement des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial. C’est aussi en ce sens que cette initiative révèle toute sa pertinence. En effet, elle va promouvoir l’investissement  dans ce domaine en vue de maximiser la valeur des ressources en eau existant dans le pays.

Cette étude est d’autant plus stratégique considérant que l’hydroélectricité présente un avantage capital pour Haïti et le monde. Elle est l’énergie la plus maîtrisée à travers le monde.  Car, une fois l’installation hydroélectrique mise en place, elle produit de l’électricité sans rejeter quoi que ce soit de nocif dans la nature. Sa production est dite propre.

Ainsi, le PNUD invite les secteurs intéressés à prendre connaissances des contenus de cette étude en vue de galvaniser une masse critique autour de cette source de richesse potentielle.

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