Haïti, ensemble face aux risques

Haïti, ensemble face aux risques

29 avril 2015

Haïti est considéré comme l’un des pays les plus vulnérables aux catastrophes dans le monde.

Avant le séisme dévastateur de 2010, l’indice de risque de catastrophes pour Haïti était déjà parmi les plus élevés. Cet indice tend à augmenter avec les conséquences des changements climatiques, la dégradation environnementale et le développement urbain anarchique. Tout évènement fragilise considérablement les ressources du pays, augmente la vulnérabilité de la population et aggrave l’impact de crises futures.

De 1963 à 2013, Haïti a fait face à 40 catastrophes de grande envergure2 causant la mort de près de huit millions de personnes. Bien que les catastrophes les plus fréquentes soient de nature hydrométéorologique, quand les tremblements de terre frappent Haïti elles peuvent avoir une conséquence dévastatrice3. Le tremblement de terre du 12 janvier 2010 en est un exemple évident.

Au cours des dernières décennies, la vulnérabilité d’Haïti a été aggravée par l’augmentation rapide du taux d’urbanisation4, l’interaction entre la pression démographique et la migration massive vers les centres urbains, la dégradation de l’environnement, une mauvaise gestion des bassins versants, et la pauvreté. La vulnérabilité des zones urbaines a augmenté suite à la migration vers ces zones, Port-au-Prince en particulier, dont la population est estimée à 25% de celle du pays5. Bien avant le tremblement de terre, ce nombre dépassait déjà la capacité des infrastructures urbaines existantes.

Etant donné un taux élevé de personnes qui dépendent de l’agriculture et une concentration de la population dans les zones côtières de faible altitude, les ouragans, les glissements de terrain et la sécheresse ont d’importantes conséquences sur l’agriculture et l’élevage, qui représentent la source principale de revenus des Haïtiens.