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Bulletin du SIMEX 2016 N°2
Bulletin du SIMEX 2016 N°2
3 mai 2016
Vous êtes scientifiques, comment décririez-vous les risques sismique et de tsunami en Haïti et dans le Nord en particulier ?
Claude Prépetit : La possibilité de voir se produire un séisme de grande ampleur en Haïti est connue depuis le XVIIIe siècle. Nous disposons en effet dans nos archives de déclarations de témoins oculaires et de nombreux témoignages d’écrivains. Je peux notamment vous citer les séismes survenus en 1701, 1751, 1770, 1842 et 1952. Mais c’est seulement au XXe siècle que les failles, à l’origine des séismes, ont commencé à être connues. Les deux plus grandes sont localisées dans la presqu’île du Sud et dans le Nord, ce qui rend ces deux zones particulièrement sensibles. Le séisme survenu au Cap-Haïtien en 1842 a laissé les traces que l’on connait au Palais Sans Souci à Milot. La menace sismique est bien réelle en Haïti et elle ne disparaîtra pas : c’est un phénomène tout à fait naturel et prédictibilité. En revanche, ce qui change avec le temps, c’est la vulnérabilité du territoire et des populations, c’est-à-dire l’impact des phénomènes sismiques sur les vies et les biens.